Le village de mon enfance, m'avait quelque peux manqué, surtout ma soeur. Oui je lui en voulait, mais j'étais partie car j'étais blessée, on ne lui avait pas laissé le choix à elle non plus après tout. Si je m'en voulais ? Oui un peux, mais il était temps pour moi de revenir. Non seulement car je suis devenue Jarl, mais j'avais entendue dire que le grand Rurik voulait explorer l'ouest. Je dois avouer que je suis intéressée par cette histoire.

J'étais arrivée la veille très tard. Ingvar avait gentiment accepté de m'accueillir chez lui. Je lui avais raconté plus ou moins ce que j'étais devenue et par quoi j'étais passé. Lui et moi on s'est toujours très bien entendus, il a commencé à m'apprendre à manier l'épée, puis un autre homme a pris le relais quand je suis partie.

J'avais demandé à quelqu'un de faire passer le mot à Elke de me rejoindre en début d'après-midi à la rivière. Je voulais la revoir, dans un coin agrable et calme.
J'avais retirée mes vêtements, laisser ma robe, et mes armes au sol dans l'herbe, afin de pouvoir m'y baigner. L'eau me faisait sentir bien, car il émergeait toute les parties de mon corps, de ma cuisse tatoué par le signe de walkyrie, à mon dos marqué de cicatrices de batailles et surtout de coups due à mon ex mari.
Je l'attendais avec impatience, le coeur battant, elle me manquait...

Les journées passaient les unes après les autres à une lenteur infinie. Dire que je m’ennuyais était un doux euphémisme. Oui je m’ennuyais profondément C’était d’une banalité, d’une monotonie sans nom. Je ne savais pas quoi faire alors je vaquais à des occupations sans intérêt. Après quelques heures à tisser, j’allais me promener sur la place du marché. Parlant avec les gens, proches de tous j’étais du genre à aller souvent à la rencontre des gens, j’étais pas le genre de femme de jarl qui prend son rôle très au sérieux et qui se prend pour ce qu’elle n’est pas, qui se prend pour une grande dame qui n’a pas à être avec le reste du monde. Mais bon ce n’était pas du tout mon genre. J’étais assez proche des gens avec qui j’aimais beaucoup discuter et interagir. C’était nul de rester dans son château d’ivoire et ne pas se mêler à la foule. C’était bien pour ça que je n’avais jamais empêché Rikke de sortir de la maison. Ce n’était pas en la bridant qu’elle apprendrait la vie.

De retour dans la grande maison, un émissaire vint me trouver pour m’annoncer que le Jarl de Suède voulait me parler. « Pardon ? » mais il répétait une nouvelle fois qu’il fallait que je me rende près de la rivière car il m’attendais. « Mais pourquoi moi ? Mon époux encore je comprendrais … mais pourquoi moi ? » sauf que l’émissaire était déjà parti. Soupirant mais cependant tout de même assez flattée, je me rendais dans notre chambre ou je renvoyais les servantes pour me préparer. Je devais être en beauté devant quelqu’un d’aussi important. Je passais donc une jolie robe, une robe qui avait beaucoup d’importance pour moi puisque je l’avais faite faire au départ d’Astrid, c’était une réplique de nos robes d’enfants. Je l’aimais beaucoup. Je passais quelques couches de fourrure pour ne pas avoir froid et me hâtais au point de rencontre qu’elle m’avait donné. C’était secret !

J’arrivais au point de rendez vous, trouvant une robe et des armes dans l’herbe. Fronçant les sourcils je regardais autour de moi mais il n’y avait personne. « Heu, c’est quoi ce délire ? » il était où le Jarl de Suède ?

La patience est une vertu que peux connaissent. Pourtant sur un champs de bataille la patience est la première des qualités à avoir afin d'analyser la meilleure des options s'offrant à nous. J'attendais ma soeur là dans l'eau, non loin se trouvant mes affaires. « Heu, c’est quoi ce délire ? » Sortant de l'eau je me dirigeais vers ma soeur, sortant de derrière un arbre. « Je suis là Elke. » Me baissant je récupère ma robe et mes armement que je cachais précieusement sous ma robe afin d'avoir une apparence digne de ce nom en dehors de ma tenue de guerrière que je ne sortais qu'au occasion nécessaire.

Une fois revêtue mes cheveux en arrière je fixa ma soeur. Elle était devenue si belle. « Tu es devenue une magnifique femme. » La dévisageant je remarquais l'importance de sa robe. Une copie conforme de celles que nous possédions enfants. « Très jolie robe au passage... » Je gardais un ton neutre, je ne voulais pas avoir un ton trop doux, ni trop sec, juste ... vide, vide d'émotion. Après tout à part le coeur se vidant de son sang chaque jour, je ne ressentais rien, rien à part une souffrance omniprésente.